VAGUS-VAGRANT

DVD perso.
C'est dimanche, mais le FRANCE, depuis "La Mule" (La Mulatière) a entamé sa "descize", barques arrière en double, remorques croisées courtes, il longe la rive droite à Sainte-Colombe, face à Vienne.
Merci pour les dimensions des écluses de Saône. Je me pose alors la question suivante. Comment les remorqueurs une cheminée, construits à Chalon et de 15,80 m de large hors tout, ont -ils pu franchir l'Ile-Barbe ? L'ont-ils fait sans tambour, ni ........?

Citerna 12 " Le France " point ultime écluse de la Mule ,ton post
pour ceux construits a Chalon "Scheneider" ils descendaient sans les tambours,
Gigny, Thoissey , Bernalin , Couzon , l'Ile-Barbe et la Mulatière ou alors largeur
hors-tout moins de 16m , a suivre.....

DVD perso
Revoilà le FRANCE. Il est dit Sablons. Si c'est le village en arrière plan, il monte, et le photographe est à Serrières. Si c'est le contraire, il descend.
Quoiqu'il en soit, c'est ma dernière vue !..
Je ne sais pas quand, mais il me semble que les trois premiers remorqueurs deux cheminées, FRANCE, LORRAINE et PROVENCE sont passés de la C.L.N.R. à la C.G.N.-H.P.L.M.. En tous cas, dans son "Le Rhône autrefois", Guy Dürenmatt écrit : "....1932 : Un nouveau remorqueur "LE RHONE" de 1800 cv est mis en service par la C.G.N.-H.P.L.M....."
Ces quatre bâtiments ont navigué dans le Rhône ancien jusqu'en juillet 1952, date de mise en service de la première écluse, Bollène. Trop larges, ils ne pouvaient la franchir. Jusqu'en 1956, et la deuxième écluse de Châteauneuf-du-Rhône, deux remontaient les barques jusqu'à Bollène, un petit remorqueur à hélice les transférait en amont où les deux autres convoyaient jusqu'à Lyon. Après 1956, ils furent ferraillés.
Par ailleurs, rappelons que depuis 1947, le FREDERIC MISTRAL, remorqueur à hélices est mis en service. Et après 1950, les automoteurs SUFFREN, SURCOUF et TOURVILLE sont équipés, et assez puissants pour réaliser des remorquages.

Il me semble qu'il monte, pas de ronfle a la pile du pont ?

Le petit remorqueur a Bollène c'était le Héron "faux -cols" vert .

Oui effectivement, il doit monter.
J'ai oublié de dire un fait important, toujours d'après Dürenmatt : "...En cette année 1934, les 3 remorqueurs, FRANCE, LORRAINE et PROVENCE voient le remplacement de leurs machines à vapeur par des moteurs diésel..." Il ajoute : "ils seront envoyés à la ferraille en 1952". Je pense, comme dit ci-dessus que c'est plus tard. On a vu des photos de ces remorqueurs en aval et en amont de l'écluse Saint-Pierre de Bollène.

Petite correction de ma part. d'après les mémoires de Dominique Morra, qui a connu les capitaines, sur le FRANCE, ce serait Paquet. Bonnardel et Vignal auraient mené le LORRAINE. C'est peut-être ce Vignal qui a signé une carte dans la rubrique récente RHONE.

Orvanne a écrit:Les 2, Barriol anciennement Henri Sartre Guy

selon un article de presse de l'époque sorti de mes vieux papiers ce Remorqueur ainsi que les autres de la série auraient en fait été construit par la maison Escher Wyss et Cie, à Zurich, mais montés et armés sur les chantiers J.B. Le Sauvage à Arles

CITERNA 12 a écrit:Les avis divergent sur la longueur : 71/72 m ou 80,comme sur le plan ou indiqué, dans LORRAINE, et sur la largeur, 20 ou 21 m.

D'après ce même article de presse spécialisé et qui plus est datant de l'époque (l'article est du 31 janvier 1914) de la revue "LE GENIE CIVIL" leur longueur est de 72 m (mais sur des plans il est indiqué 73m!)
La largeur est entre tambours de 8.60 m (8m50 sur le plan) et de 18m10 hors tambours (19m50 sur le plan).

Le plan du Musée de la Batellerie de Conflans (F.Beaudoin) est de toute évidence tiré du plan figurant dans ce même article. Plutôt que plagier cet article et comme il est passionnant et très riche de renseignements je le publierait prochainement cela ne peut qu’intéresser les passionnés du Rhône. Je place d'ors et déjà deux photos issues de l'article du Génie Civil dont celle de la machine du remorqueur PROVENCE dans le sujet concernant ce remorqueur ici.

CITERNA 12 a écrit:Le nom ancien du chantier de Barriol à Arles n'est pas Henri Sartre (influence de Jean-Paul !...), mais Henri Satre.
Voir http://www.patrimoine.ville-arles.fr
Le nom actuel est SACHA (Société Anonyme de la Cale de Halage d'Arles).

Bonjour,
permettez moi de corriger une légère erreur.

Les chantiers d'henri Satre sont devenus le Chantiers Navale de Barriol (CNB) : http://www.chantier-naval-de-barriol.com
c'est une entité toujours d'actualité, exactement au PK 284

SACHA est l'entité qui ne gère que le slipway qui appartient à VNF, tout juste en amont de CNB. SACHA est concessionnaire de ce site et à ce titre hisse des bateaux mais sans jamais intervenir dans les réparations. http://sacha-arles.com

D'accord. Je vois bien maintenant la différence entre CNB et SACHA.
Du coup, j'ai utilisé le lien pour consulter le site CNB, mais on n'y voit que les titres (NB : c'est Barcarin).
Pour l'anecdote, c'est sur ce chantier que j'ai embarqué comme mousse sur le CITERNA 12, le 15 juillet 1961. J'avais 14 ans et 8 jours !..

CITERNA 12 a écrit:Du coup, j'ai utilisé le lien pour consulter le site CNB, mais on n'y voit que les titres (NB : c'est Barcarin).

leur site est en effet pas folichon. mais pas certain que ce soit leur priorité : les temps sont plutôt dures, surtout avec les travaux d'extension côté SACHA qui limite d'autant les hissages et les clients potentiels.

Bonjour,
un complément photo avec cette image des services de la navigation parue dans une revue en 1934. Je pense qu'il s'agit du FRANCE
Christian

Vu du pont Arles-Trinquetaille
Des quatre deux cheminées, sûr, ce n’est pas LE RHÔNE, mais sans la devise sûr le tambour, c’est difficile de distinguer, FRANCE, LORRAINE ou PROVENCE. Pourquoi pas ce dernier, à Arles ?
Et ce n’est pas le barcot, prêt à l’emploi à tribord, qui permet de les distinguer.
On remarquera aussi les nombreux bateaux et wagons en rive droite, à Trinquetaille. Mais peut-etre pas encore d’automoteurs en 1934, au quai de La Roquette, en rive gauche, invisible sur cette vue, Aujourd’hui, ces deux quais sont desert(é)s.
Merci Christian. Et à la prochaine.
Jean-Bart