par munster » Ven 23 Sep 2011 12:58
LA COMPAGNIE H.P.L.M.
Compagnie de Navigation LE HAVRE - PARIS - LYON - MARSEILLE - HPLM
12, quai Maréchal Joffre, Lyon,
Représentée à Marseille par le Comptoir "Le Rhône".
5, quai de la Joliette.
Important groupe résultant de la fusion et absorption de plusieurs compagnies.
Compagnie Générale de Navigation, du Havre à Paris, Lyon et la Méditerranée. Compagnie de transport fluvial, issue de la fusion de deux compagnies, qui a régné sur les rivières et canaux de 1850 à 1972.
Société, extrêmement bien organisée et hiérarchisée, qui possédait une flotte nombreuse et diversifiée (remorqueurs, bateaux tractionnés, automoteurs) et des agences bien réparties dans le pays. Cette compagnie a armé plusieurs remorqueurs sur la Seine et le Rhône. Certains de ces remorqueurs étaient conçus pour le parcours maritime Port-Saint-Louis-du-Rhône - Marseille.
Plusieurs Compagnies s'efforcèrent de se grouper; c'est ainsi que se forma la Compagnie Générale de Navigation (20 octobre 1855) au capital de 7.018.500 francs, dont 6.410.000 francs apportés par la Compagnie Méridionale fondée à Nîmes en 1844, la Compagnie Générale, la Compagnie des Aigles, la Compagnie des Sirius.
A ce premier groupe s'ajoutèrent peu après (24 novembre 1855) la Société Abel Clerc et Cie, voituriers du Rhône, fondée en 1846 ; la Société Gauthier frères, qui avait lancé deux bateaux sur le Rhône en 1846. Au total, la flotte des associés comprenait 38 unités ; ceux-ci essayèrent, mais, en vain, d'obtenir la concession de la voie ferrée du Rhône à Marseille, attribuée à la Compagnie P.L.M.
D'autres entreprises adhérèrent par la suite : la Compagnie des Creusots, fondée en 1845 pour apporter le sel de la mer à Lyon, et surtout, après trois ans de conversation, la Société Bonnardel (14 octobre 1862) : Francisque Bonnardel reçut la moitié des parts d'intérêt ; son fils, Jean Bonnardel, administrateur de 1870 à 1924, donna à l'entreprise une impulsion active et raisonnée.
La concentration se poursuivit par l'absorption de la Compagnie des Grappins (1876), de la Société des Gladiateurs (1887) qui avait trois bateaux de voyageurs, de la Société d'études pour le touage du Rhône (1892).
Prenant le nom de Compagnie Lyonnaise de Navigation, le puissant groupe organisa alors le touage entre Valence et Pont- Saint-Esprit. Il fusionna bientôt (19 - novembre 1893) avec la Compagnie Havre-Paris-Lyon, fondée en 1881, et devint la Compagnie Générale de Navigation Havre-Paris-Lyon- Marseille, dont l'activité s'étendit sur toute la portion orientale de la France, avec un capital de 16.400.000 francs.
Compagnie Générale de Navigation Havre-Paris-Lyon-Marseille - CGN-HPLM
La Compagnie Générale de Navigation Havre-Paris-Lyon-Méditerranée (H.P.L.M.) a 4 remorqueurs de mer pour le transport entre Saint- Louis et Marseille, un remorqueur à hélice de 600 CV pour la navette sur le bas- Rhône entre Saint-Louis et Arles, où il tire parfois des convois de cinq à six chalands côte à côte. De Pont-Saint-Esprit à Lyon, le remorquage est coupé en trois sections. Entre Arles et Pont-Saint-Esprit, quatre remorqueurs à aubes de 800 à 1.000 CV, trains de trois chalands. De Pont-Saint-Esprit à Valence, dans les rapides, les 82 kilomètres sont partagés en sept sections de touage de 8 à 13 kilomètres, les sept toueurs enroulant leur câble à bord, pour éviter son engloutissement par les graviers, et ne remorquant généralement qu'une unité à la fois. Ce- système, qui fonctionne depuis trente-cinq ans, est plus lent que le remorquage : continu de l'autre compagnie, mais assure un service plus régulier, le toueur ne calant que 90 centimètres. Enfin, de Valence à Lyon, encore quatre remorqueurs à aubes de 800 à 1.000 CV, convois de deux ou trois unités. La Compagnie fait construire à Zurich un remorqueur à turbines, à la fois puissant et capable de fonctionner en très basses eaux.
Le matériel de transport comprend au total 138 barques et chalands. Ceux-ci sont surtout de grandes barques métalliques de 400 à 600 tonnes analogues à- celles du Rhin et du Danube, mais moins chargées, le tirant d'eau normal ne pouvant être que de 1 m. 40.
En 1904 la compagnie reprend le matériel de la Compagnie du Touage de Conflans à la Mer et de la Société des Remorqueurs Fluviaux et crée la société Les remorqueurs. (Compagnie Française des Remorqueurs).
Vers 1914, la puissance des remorqueurs s'étendait de 125 à 300 CV. La plupart des remorqueurs avaient été construits dans les ateliers de la compagnie à Rouen.
Avant la guerre 1914, la compagnie HPLM avait 8 remorqueurs à aube de 750 à 1000 CV et 10 toueurs sur câble.