DUNKERQUE
Eddy a écrit:Sympa ce bassin que j'ai tellement connu... je crois que le premier voyage de Eddy en partance de Lyon avec du sel était pour la Villette, mais il me faut confirmation pour la destination tout de même, alors que le chargement c'est sûr c'était du sel !
Eddy a écrit:Sympa ce bassin que j'ai tellement connu...
L'Est Républicain du mardi 9 avril 1907 a écrit:Un bateau automoteur-porteur dans le port de Nancy
Un automoteur-porteur, système Fernez, le DUNKERQUE, de la société les Messageries Fluviales de France, est actuellement à Nancy, chargé de coke de gaz pour les soudières de la Meurthe. Ce n'est pas la première fois que nous voyons ce nouveau type de bateau ; on se souvient, en effet, qu'il y a un an environ, l'automoteur LE HAVRE, appartenant à la même société, est passé à Nancy, se rendant à Strasbourg, pour, de là, descendre le Rhin jusqu'à Anvers.
Le mémorial des Vosges , journal républicain progressiste du mercredi 15 mai 1907 a écrit:Épinal. Bateau automoteur porteur.
Hier (jeudi 14 mai 1907) est arrivé, dans le port d'Épinal, un bateau automoteur, le DUNKERQUE, des Messageries Fluviales de France, qui transporte des barres en acier, de Pont-Saint-Vincent à Marseilles-les-Aubigny (Cher). Il suit le canal de l'Est, descend la Saône et prendra le canal du Centre.
Le mémorial des Vosges , journal républicain progressiste du mercredi 22 mai 1907 a écrit:Un automoteur des Messageries Fluviales de France au port d'Épinal
L'automoteur DUNKERQUE, chargé de barres d'acier provenant des usines
de Pont-Saint-Vincent, à destination de Marseilles-les-Aubigny (Cher).
Une rénovation se dessine en ce moment-ci dans la batellerie française par l'emploi du propulseur amovible système Fernez, dont la société des Messageries fluviales de France est propriétaire du brevet. L'opération consiste à remplacer la traction animale par la traction mécanique en plaçant à l'arrière de chaque bateau un propulseur sur plateforme mobile, pouvant se lever ou s'abaisser selon le chargement, afin de donner aux roues à aubes l'immersion la plus convenable pour obtenir le meilleur rendement, ce qui permet de réaliser une vitesse moyenne de 4 à 6 kilomètres à l'heure, écluses comprises.
La société des Messageries Fluviales de France ayant compris toute l'importance et l'intérêt de cette découverte, s'empressa de faire construire une flotte de 10 automoteurs-porteurs, puis, en même temps, s’attitrant la firme Pavot Frères, de Lille (une des plus anciennes maisons de transport du Nord qui possède à elle seule 12 bateaux vapeur, 22 péniches et divers magasins et entrepôts), mit immédiatement à profit l'œuvre nouvelle, en établissant, dès le mois de juin 1906, un service régulier à vitesse accélérée entre Paris et Dunkerque, Paris et Lille, et plus tard entre Paris, Valenciennes, Anvers et toute la Belgique, avec quatre départs par semaine, le dimanche, mardi, jeudi et vendredi, et arrivant ainsi en cette seule année à un trafic de 200 000 tonnes de marchandises diverses.
Aussi, par la construction de sa flotte par la société des Forges et chantiers de la Méditerranée, dont un brevet a été pris en commun entre les deux sociétés à la date du 9 janvier 1905, la société des Messageries Fluviales de France aura rendu un service considérable au commerce et à l'industrie, non seulement par la réduction des prix de transport, mais en imprimant une vitesse très appréciable à ce genre de locomotion, à côté de l'ancien système appliquée par nos aïeux. Nous ne pouvons donc que féliciter l'heureuse innovation et conseiller toutes les personnes amies du progrès de prêter leur bienveillant concours à ladite entreprise, car, en faisant flotter l'étendard de la Compagnie sur toute la navigation fluviale de France, elles feront œuvre de patriotisme en coopérant au développement du trafic national.
Inutile, d'ailleurs, de nous étendre sur les éloges faits à cette société, les sommités des plus autorisées et des plus compétentes, se sont efforcées de les rendre public dans les discours lors de l'inauguration du service accéléré sur le réseau du Nord, notamment ceux de Monsieur Gabelle, chef de cabinet de Monsieur le ministre du Commerce, M. Berteaux, député, ancien ministre de la guerre, M. Dubois, député, MM Paris et Grébauval, conseillers municipaux de Paris. Ces discours, très documentés sur l'entreprise, ont été chaleureusement applaudis par la presse parisienne et par la presse locale. Il en a été de même pour les rapports présentés par M. Duchesne, membres du Conseil supérieur de la marine marchande, et MM Claparède frères, ingénieurs des arts et manufacture, constructeurs et fournisseurs du ministère de la marine, etc.
Ajoutons que l'administration des Messageries Fluviales de France, toujours soucieuse de ses intérêts, outre l'acquisition de la maison Pavot frères, viens d'acquérir dans l'île de Croissy, à Paris, 90 000 mètres carrés de terrain destinés à l'installation de cales de radoub (cales sèches pour la réparation de ses bateaux et en même temps pour le public), car il est à remarquer qu'il n'existe aucun atelier de ce genre dans un rayon moindre de 250 km ; on peut juger tout le profit que la Compagnie pourra retirer de cette installation.
La société a en outre 6 automoteurs en construction sur les chantiers du Havre et elle en fera construire au fur et à mesure de ses besoins pour l'établissement de nouveaux services accélérés sur les autres lignes du réseau fluvial. Avec un tel programme et une administration prudente et sage, nous ne doutons pas que cette affaire ne prenne chaque jour une nouvelle extension et qu'elle consolidera la confiance qui lui est acquise et qu'elle a d'ailleurs toujours méritée.
Louis Peltier, dans Gil Blas du dimanche 17 juin 1907, a écrit:Un nouveau service fluvial
M. Doumergue, ministre du commerce et de l'industrie, devait inaugurer hier le nouveau service rapide établi par la Compagnie des Messageries Fluviales de France. Mais, retenu au conseil des ministres, il a désigné son éminent chef de cabinet, M. Gabrel, pour présider la réunion. Réunion, d'ailleurs, nombreuse et choisie, où l'on remarquait : MM. Maurice Berteaux, ancien ministre de la Guerre ; Dubois, député ; Garcin, adjoint au maire du XIXe arrondissement ; Wideman, également adjoint au maire du XIXe arrondissement ; Grébauval, conseiller municipal ; Guillemin, inspecteur général de la navigation ; Pluyette, inspecteur des Mines, Muzet, président du syndicat général du commerce et de l'industrie ; Leneru, président du syndicat de la batellerie ; de Dax, secrétaire général de la Société des ingénieurs civils ; Limozon, vice-président de la Chambre des négociants commissionnaires ; Férier du Féral, administrateur de la Compagnie Générale de Navigation ; Grandaz ; Duchesne, ingénieur naval ; Leclert, ingénieur en chef en retraite du génie maritime ; Panchèvre, président de la Chambre syndicale des marchands de charbon ; Laloge, ancien député ; Mesnager, ingénieur des Ponts-et-Chaussées ; Davaux, fondé de pouvoirs de la Société générale ; Jolibois, administrateur de la Banque transatlantique ; Jouet-Pastré, président du conseil d'administration des Forges et chantiers de la Méditerrannée ; Widmann, directeur général de la même compagnie ; de Juilly, secrétaire général des Messageries maritimes ; Musnier, président du conseil d'administration des Messageries nationales ; Grondin, directeur du Journal de la Navigation ; Fenrez, administrateur délégué des Messageries Fluviales ; Tomain, banquier ; Salagnac ; Paris, conseiller municipal, etc.
Les invités ont assisté au départ du chaland automoteur (la Ville de) DUNKERQUE, caractérisé par les roues à aubes placées à l'arrière, et par le dispositif nouveau du moteur, qui s'élève ou s'abaisse automatiquement suivant le chargement, de manière à laisser toujours aux roues de propulsion la même immersion. (La Ville de) DUNKERQUE doit faire en neuf jours le trajet par fleuves et par canaux de Paris à Dunkerque, trajet qui demande actuellement cinq semaines.
Après le départ de l'élégant bateau, tout pavoisé, un déjeuner admirablement servi, dans les magasins de la compagnie, a réuni les invités.
De nombreux toasts ont été portés : par M. Fernez, qui exposa la portée très grande de l'innovation réalisée ; par M. Dubois, par M. Maurice Berteaux, dont la spirituelle allocution fut très applaudie ; par M. Jouet-Pastré, président des Messageries ; par MM. Grébauval et Paris, conseillers municipaux, et enfin, par M. Gabrel, qui, comme représentant du ministre, dit combien les pouvoirs publics s'intéressaient à cette entreprise qui constituait, aux yeux de tous les gens compétents, « une véritable révolution dans la batellerie ».
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