HANS-ALBERT

[Gernot]

La première photo: l`Escaut extérieur? Non. La deuxième: cela ressemble la Belgie ou la France? Non. La troisième: une ancre normal pour une peniche? Non. C`est une ancre pour les fonds de sable comme on les peut voir sur les bateaux polonais, les "BM ..." (barka motorowa avec un numéro après).

Pourtant, c`est un gros numéro (est-ce qu`un numéro 889 est possible? Je ne suis pas sûr que ce soit le numéro juste)! Le HANS-ALBERT a été construit à Swinemünde en 1923 pour la Belgie, mais n'a pas été livré pour des raisons inconnues. Le premier propriétaire était une association agricole, dont le batélier van der Heyden (la famille sont descendants des Néerlandais introduits dans la Prusse par Frédéric le Grand de la même facon que les huguenots aussi pendant l`epoque du mercantilisme) a acheté la peniche en 1930. Pendant la deuxième guèrre mondiale, le bateau a coulé à cause d`une bombe et à été levé.

La peniche a transporté des marchandises jusqu`au 1970 sans moteur et sans l`électricité (selon la veuve du batélier ils se sont plaints du manque d'électricité. Mais ils se sont assis ensemble avec les équipages des autres bateaux et faisaient de la musique. Plus tard, quand ils avaient l'électricité, la télévision est venu, et avec lui la romance était finie). La première photo était pris dans la baie de Greifswald en 1969, mais le bateau allait sur la mer Baltique aussi entre Swinemünde, Stralsund, Rostock et l`ile de Rügen. Il faisait des voyages au Berlin et sur la rivière Saale à l`amont de Magdeburg (sur l`Elbe) jusqu`au Halle aussi.

1970-1979 la peniche a servi comme bateau stockage pour céréales avec un contrat avec le "VEB (Volkseigener Betrieb, c`est-à-dire entreprise d'État) Getreidewirtschaft Stralsund". Après, le batélier allait au rétraite et a vendu la peniche à un autre VEB (une entreprise de construction. La derniére photo montre la peniche après la vente en 1980 dans le port de Wieck chez Greifswald). Dans les années 1990, le HANS-ALBERT a été dechiré à Wolgast.

Ah, la solution pour le lieu sur la deuxième photo: c`est Ueckermünde, la patrie du batélier et du bateau. La photo montre la peniche pendant le repos hivernal en 1966/67. Sur la troisième photo, on charge des céréales avec un tapis roulant en 1964.

Le marinier était un batélier de bout en bout et il avait écrit un livre sur la batellerie dans la retraite: VORPOMMERSCHE SCHIFFAHRTS-GESCHICHTEN (Histoires nautiques de la Poméranie occidentale - malheureusement épuisé)

Les informations et les photos sont aimablement données par la veuve du batélier.

Les dates de la peniche: 38,45 x 5,05 m et 301 tonnes.

Gernot

Hans-Albert 1-800.jpg (42.42 Kio) Vu 1569 fois

Hans-Albert 2-800.jpg (72.73 Kio) Vu 1569 fois

Hans-Albert 3-800.jpg (55.29 Kio) Vu 1569 fois

Hans-Albert 10-800.jpg (63.33 Kio) Vu 1569 fois

[Orvanne]

Super interressant! Merci Gernot, et Merci Mme la batelière..
et Z-1075B une énigme? Et en France, 889 pas possible (600 et quelque le max.)
Guy

[Gernot]

Le numéro de registration du HANS-ALBERT, c`est-à-dire le numéro donné par le DSRK (Deutsche Schiffs-Revision und Klasssifikation), dès 1973 changé en Schiffs-Klassifikation und -Revision (SKR), était appellé SKR-Nummer et le numéro du HANS-ALBERT était SKR 10033 (les numéros 10000-19999 étaient donnés au chalands sans moteur, comme décrit dans le lien ici (un site très intéressante - en allemand )

Alors, 2-1075 B n`est pas expliqué ... je vais essayer a demander des batéliers de l`est sur le Binnenschifferforum. Je ne le sais pas non plus.
Incidemment, pour moi cette énigme n`est plus compliqué que STB-1075 B, si cette numéro éxistait, avec un deuxième numéro SBD ...qc! Je ne suis pas un expert pour cela.

Il y avaient 630 gros numéros, je sais - mais qu`est-ce qu`avec la Belgie? Et les Pays-bas? Je ne suis pas informé concernant cela.

Incidemment: il y avaient CINQ gros numéros pour la Belgie qui restaient dans la République démocratique allemande (les Allemands ont dit DDR: Deutsche demokratische Republik et si j`écris ce mot, j`écoute le dialecte saxon de Walter Ulbricht .... au nord, à Ueckermünde, on ne parle pas cette dialecte extrème, c`est complètement different) Et plus: j`ai trové deux 38 m construits en Angleterre en 1917 et 1919! Tous les deux sont dechirées. Je ne sais pas encore leur histoire et leur raison d`être dans le DDR.

- Alors, sept 38 mètres dont cinq étaient des gros numéros.

Ah, j`ai oublié deux choses. La première: sur la troisième photo, on voit un grand bois sur le cul - on a aussi poussé la peniche. Et la deuxième: en 1930 la peniche avait deux mâts avec d`arbres de chargement dont on n`avait pas besoin parce qu`on a transporté des céréales et qc. de pareil. Pour cette raison, on avait abandonné les mâts très vite.

Gernot

[Gernot]

l`énigme: le numéro complet était BR 2-1075 B. Ce n´est pas un numéro de registration, mais un numéro intérieur de la compagnie maritime. BR est l`abbréviation pour Binnenreederei (compagnie pour la navigation intérieure - il y avaient autres compagnies aussi) On utilisait parfois aussi DBR pour Deutsche Binnenreederei.

Alors: on avait:
le numéro de l`accociation de la classification et revision (comme le Germanischer Lloyd dans l`ouest): SKR 10033
le numéro de la registration (pas connu)
le numéro de la compagnie maritime (BR 2-1075 B)
le numéro de jaugeage ...

La bureaucratie

Gernot

[Orvanne]

Bonjour Gernot,

je ne veux pas compliquer mais il y a aussi un autre numéro -matricule en Allemagne- (peut etre pas en DDR)

Par exemple
-HANS-GEORG RDg6837 à Schmidt R=Rhin Dg=Duisbourg
mais aussi la WESER
-SAAR-UNION WBn1323 W=Weser ?? Bn= Bremen?,
ET C'est aussi un GROS NUMERO - Est-il dans les 5 ?

et SANS SOUCI EHzg903 E= Elbe? Hzg=Hambourg ??

Guy

[Gernot]

Bonjour Guy,
ces registres me semblent assez anciens, je ne les connais pas. Je connais encore les numéros d'étalonnage ou les numéros SUK (Schiffsuntersuchungskommission) tels que MAD (Mannheim Deutschland), DUD (Duisburg Deutschland), WÜD (Würzburg Deutschland), mais pas les numéros mentionnés. Les systèmes ont souvent été modifiés au fil du temps.
Mais RDg signifie certainement Rhein Duisburg et WBn Weser Bremen.
Les deux GN HANS GEORG et SARRE UNION ne font certainement pas partie des cinq 38m, puisque les cinq GN n'ont jamais quitté l'Est et n'ont jamais été immatriculés à l'Ouest. Je n'ai aucune information sur les deux GN mentionnés. Malheureusement, j'ai négligé de demander à la veuve van der Heyden les noms des quatre autres GN.

SANS SOUCI : ce 38m n'aurait jamais été sur la Sarre et la Moselle, mais serait allé directement du chantier naval de Terneuzen à l'Elbe. Le 38m était basé à Hamburg et naviguait sur l'Elbe jusqu'à Dresden. Mais je ne peux pas imaginer que Hzg puisse s'appeler Hamburg !? Après l'achèvement du canal Mittelland (MLK), le SANS SOUCI circulait alors entre la région de la Ruhr (Ruhrgebiet) et Berlin.
EHzg signifie probablement Elbe, mais certainement pas Hamburg. Peut-être que l'abréviation Hzg signifie Herzberg, car Herzberg n'est qu'à 10 km de l'Elbe, mais je ne sais pas. Peut-être que le batelier y vivait après la guèrre. Je vais demander autour de moi dans l'Est, peut-être que je pourrai le découvrir.
Gernot
​

[Orvanne]

Merci Gernot,

il est tres possible que EHzg ait été mal recopié, peut etre EHg seul, je l'ai vu sur l'enregistrement du "meetnumber U711N" écrit à la main sur la base de "musee maritime de Rotterdam (S2h)". Le matricule suivant étaIt celui de l'Elbe, mais le propriétaire était G.PREMSER de Saarburg.

et seul SAAR-UNION était un Gros numéro, le 22 à Marx de Saarburg

Guy